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18 avril 2012 3 18 /04 /avril /2012 12:05

 

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La "formation professionnelle" au centre des négociations

entre la FNAIM et les Réseaux de mandataires indépendants

 

L’actualité professionnelle ressemble assez à deux ennemis que de sordides intérêts obligeraient à pactiser d’urgence. On évoque le renforcement de la formation professionnelle des nouveaux mandataires indépendants comme préalable possible à la reconnaissance de leur légitimité professionnelle puis de leur intégration à la FNAIM.

 

Curieuse façon de se tirer d’une situation embarrassante !

 

On peut, à cet égard, s’interroger sur la réelle pertinence d’un renforcement général de la formation aux seules fins de légitimer un système qui prône un "réductionnisme économiste" et qui exalte les "attitudes individualistes".

 

On comprend mal pourquoi vouloir multiplier les initiatives pour la formation au profit de "projets individuels", la plupart du temps vagues et incertains ? 

Pourquoi vouloir professionnaliser une activité souvent pratiquée comme un loisir  ou un job d’appoint?

C’est oublier la vertu principale de toute formation qui consiste avant tout à structurer fortement le rapport : « formation -carrière ».

Vouloir négliger cette fonction essentielle de la formation professionnelle, ce serait alors "instrumentaliser" le concept - même de la formation, la  dévoyer, la disqualifier, n’étant plus reliée à aucune construction précise en termes d’appartenance, de référence ou d’objectif.

 

Lorsque l’on est formateur en immobilier, on a du mal à envisager une formation n’impliquant pas une identité de métier, n’impliquant pas un espace professionnel structuré. On a du mal à combiner l’idée de formation professionnelle avec la revendication d’autonomie, de mobilité, le refus d’ancrage professionnel et organisationnel et le provisoire prônés par ces nouveaux francs-tireurs.  

Traditionnellement, notre corporation associe plus volontiers l’image de la formation professionnelle à l’idée de « compagnonnage », de petites entreprises traditionnelles et de rapport construit à l’avenir.

 

Le mandataire indépendant est, par essence ou par choix, un individualiste décalé par rapport aux normes collectives et aux rapports de pouvoir "intégratifs". Rebel à toute forme de comportement autoritaire, à toute pesanteur bureaucratique, il revendique l’autonomie comme aspiration identitaire.

Même si l’on peut comprendre les revendications individualistes des mandataires indépendants, il reste qu’elles nous interrogent sur l’opportunité d’inciter ces réseaux  à s’inscrire dans une politique accrue de formation dont l’objet serait, pour leurs bénéficiaires, d’obtenir des formations diplômantes susceptibles d’être utilisées pour leur propre compte et non pour servir l’image collective de la profession.

 

Les réseaux d’indépendants jouent un jeu où le collectif ne prend que peu en compte les aspirations individuelles et par conséquent les besoins en formation de leurs adhérents.  Mais, l’objectif de ces nouveaux "protecteurs" a-t-il jamais consisté à pérenniser et donc à professionnaliser leurs collaborations ? Ils ne l’ont pas démontré, du moins pas avant que nous songions à les inviter à le faire.

 

Le désarroi progressif de ces nouveaux opérateurs révèle, comme l’on s’y attendait, l’absence de lieux où puissent s’articuler efficacement les projets stratégiques de l’entreprise et les projets identitaires des opérateurs. Les réseaux de mandataires indépendants, contrairement aux agences traditionnelles, ne possèdent  aucune information systématique sur les trajectoires de leurs mandataires et ne se soucient pas de recueillir leurs projets personnels pour élaborer la gestion prévisionnelle de leur plan de carrière et de leur besoin en formations, en étroite relation avec le projet économique de l’organisation qui les unit. Ils ignorent tout des savoirs, donc tout des besoins.

Il est de ce fait permis de douter du caractère intégratif d’un renforcement de la formation professionnelle; Les réseaux de mandataires n’y voient là que la seule manière de faire avancer leur projet de rattachement à la FNAIM. Le mobile de ce désir urgent de formation est bien sûr plus une question d’intérêts qu’une question de légitimité ; Ce n’est pas en acceptant, tout d’un coup, de transformer la formation en travaux forcés que l’on gagnera en légitimité ou en respectabilité auprès de nos clients.

 

Feindre d’y adhérer, va constituer pour ces réseaux la dernière passerelle qui fera d’eux les plus grosses organisations professionnelles de l’immobilier  en France. 

 

Je ne sais pas pour vous, mais moi, ça me fait froid dans le dos !

 

ORAKLIO.

 

 

 

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10 avril 2012 2 10 /04 /avril /2012 15:10

 

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LA FNAIM 2012 – MODE SURVIE OU PARI SUR L’AVENIR ?

 

L’impatience que manifestent à l’égard de la FNAIM les nouveaux réseaux de mandataires indépendants et les assauts répétés qu’ils mènent à travers les médias pour obtenir l’estampille de légitimité que leur garantirait l’appartenance à notre grande maison semble démontrer que ce nouveau "modèle économique" n’est non seulement pas perçu par le consommateur traditionnel d’immobilier comme spontanément légitime – mais que ses propres opérateurs et ses propres cadres ne se perçoivent pas eux-mêmes comme légitimes. Il leur manque le sceau de la FNAIM pour récompenser leurs efforts et donner à leur "modèle économique" le vernis final de légitimité qu’ils jugent eux-mêmes indispensable à leur déploiement et dont ils savent que son rejet les laisserait durablement en marge de notre profession. 

 

Curieux qu’il faille que nous demeurions aveugles aux hommages qui nous sont ainsi indirectement rendus. Est-ce notre peu de confiance en nous qui nous fait nous percevoir si vulnérables ?

 

Mais ne nous méprenons pas sur leurs intentions. Le mobile de ce désir urgent d’intégration est bien sûr plus une question d’intérêt qu’une question de respectabilité. Aussi, avant que d’accepter que nos entreprises ne deviennent des petites bulles d’air dans le tourbillon spéculatif orchestré par ces brillants « touche à tout »  - avant que de nous laisser jeter hors de « chez nous » par ces califes des temps nouveaux qui tentent sournoisement de procéder à un nivellement de notre profession en instrumentalisant les attentes et les idées à des fins économiques et en en mécanisant les réponses – Avant qu’ils ne nous mènent tout droit à un appauvrissement culturel et monétaire de notre profession, voire à la disparition de sa forme actuelle, en inondant le marché de leurs opérateurs et en abaissant le prix et la valeur de nos prestations, il est décisif que nous ne sacrifions pas nos convictions à leur pression et moins encore que nous capitulions devant un danger que certains d’entre nous imaginent déjà - à tort – inéluctable car pour l’instant le succès de ce modèle ne tient qu’à une simple opération publicitaire et à un positionnement plus opportuniste que stratégique et n’a pas encore affronté l’épreuve du temps et son cortège de désillusions, de déconvenues et de ressentiments. Il y a un envers du décor derrière la folie des hauteurs. Le succès pourrait bien ne pas se montrer à la hauteur du scandale. Les groupements d’intermédiaires devront se montrer à la hauteur des promesses faites sinon tout s’écroulera en un clin d’œil. Il leur sera sûrement très difficile d’être à la hauteur de leurs promesses et ça risque de faire un peu mal. Déjà, leurs réponses n’arrivent pas à la hauteur des doutes qui s’expriment de plus en plus nombreux.

Alors ne donnons pas trop vite à ce mouvement - qui n’est peut-être qu’un simple courant d’air - l’apparence respectable qu’il nous réclame.  Prenons notre temps avant de tenter d’associer une population hybride dans une démarche fédérative qui nous ferait tomber d’une situation délicate et embarrassante dans une situation irrémédiablement catastrophique.

Aujourd’hui sommes-nous tous décidés à envisager l’étude des conditions techniques et financières de l’intégration de gens dont nous ne partageons ni les valeurs ni les intérêts ?  Sommes-nous prêts à cosigner le manifeste d’une nouvelle génération de la pratique immobilière ?

 

Fidèles à la stratégie de conquête qui leur a jusque là réussi, les réseaux d’indépendants "jouent la montre" et accentuent la pression, étant bien conscients que le temps c’est de la réflexion en plus - c’est l’occasion pour nous professionnels, une fois passé l’effet de sidération qu’a provoqué dans nos rangs l’arrivée de ce modèle, de nous rendre compte combien ces géants ont en réalité « les pieds d’argile ».

La mise en évidence de la réalité de ce modèle a commencé avec l’excellente démonstration du Patron du réseau ERA, François GAGNON, qui expose la réalité du système en révélant que la production moyenne d’un intermédiaire se résume a 5/6 ventes par an - une performance peu viable qui laisse à penser que, si une faible partie des effectifs (les winners) produit 6/8 ventes par an, l’autre partie, la plus nombreuse, se contenterait alors de 2/3 ventes par an. Pour ceux-là, l’immobilier, c’est : soit un hobby, soit un job de vacances, soit : pour d’autres – nombreux - la pauvreté ou le renoncement.

Il n’est bien sûr pas envisageable que la FNAIM cautionne un tel système qui, en fondant son développement sur l’éphémère, le jetable, l’instantané et l’interchangeable, ne peut que multiplier les dérives - car celui qui ne s’occupe plus que de son estomac s’occupera difficilement d’autre chose.

Il n’est pas envisageable que la FNAIM offre à l’exercice d’un hobby le même accueil que celui qu’elle oppose avec exigence à ses membres depuis 60 ans.

L’immobilier professionnel c’est toute autre chose qu’un « petit boulot » ou un « job d’été ».

 

Le dernier angle d’attaque utilisé par les réseaux d’indépendants est celui de la formation. Finement joué ! Rien de mieux pour aller droit au cœur de notre fédération que de l’entreprendre sur sa fibre la plus sensible mais ne nous laissons pas abuser car déjà trop d’indulgences coupables nous ont conduits à cette situation.

 

La formation ?  Ils n’y croient pas eux-mêmes et ils l’ont déjà démontré à travers l’anorexie de leurs programmes existants et d’ailleurs comment statutairement l’imposer à des « auto-entrepreneurs » qui choisissent ce modèle pour l’indépendance qu’il promet ?

Ne soyons pas dupes ! On voit bien que derrière ces promesses de renforcer la formation se cache un nouveau moyen de forcer la décision de la FNAIM.

Jusqu’à lors il fallait avoir des idées, une conviction, un message clair et fort, un programme pour se faire un destin au sein de la FNAIM, suffira-t-il désormais d’avoir un look, des sites et un catalogue de formations ?

 

Dans les médias, leurs leaders s’engagent ;  Une posture responsable, un beau parler, une poignée de main ferme, un regard droit, du linge bien repassé, l'air d'être heureux de se trouver là et de penser profondément ce que l'on dit. Mais cela ne résiste pas à l’examen minutieux. La légitimité a besoin de plus que de la promesse d’un simple engagement de principe. Ce n’est pas en acceptant tout d’un coup de transformer sa formation en travaux forcés que l’on gagne une légitimité.

Cette lutte pour le renforcement de la formation n’est, pour la plupart d’entre eux, qu’une obligation chimérique et fastidieuse à laquelle ils ne croient pas eux-mêmes et qu’il faudrait de toute façon soumettre à une exigence de durée d’observation.

Part ailleurs, tous les professionnels savent qu’une formation non relayée et partagée en agence au quotidien n’est pas durablement efficace et que la façon la plus efficace d’apprendre c’est d’impliquer ses troupes au quotidien. Il ne suffit pas que les maîtres enseignent pour que les élèves apprennent, pour apprendre vraiment quelque chose il faut le mélanger au quotidien. Le succès de la formation passe invariablement par l’accompagnement de l’agence, le relai de son manager et  les encouragements et le soutien d’une bonne équipe.

 

La FNAIM propose un art d’écouter et de servir qui n’est pas réductible aux taux de fréquentation des formations mais qui se construit au quotidien.

 

En s’époumonant en promesses sur le renforcement de leur formation, ces réseaux tentent une nouvelle fois de masquer leur fragilité sur le reste. Cette tentative de lifting n’est qu’un leurre dont nous devons nous garder sous peine d’assister un jour, impuissants, à l’homogénéisation inexorable d’un modèle unique de commercialisation régit par les nouveaux propriétaires de CAPIFRANCE, OPTIMHOME et autres produits spéculatifs dont les motivations n’auront que fort peu à voir avec l’immobilier. « Les promesses de la chenille n’engagent pas le papillon » dit le dicton…

 

Nous sommes entrés dans une crise qui exige de la hauteur et même si parfois la FNAIM commet des erreurs, elle a haussé invariablement depuis 60 ans la profession immobilière au niveau de ses ambitions les plus élevées. Gageons qu’elle saura se garder une fois encore de donner trop vite un visage honorable à la duplicité, ce qui serait le plus sûr moyen d’être broyés et mis « hors jeu » immédiatement et qu’elle saura ne pas se montrer trop zélée à proposer des médiations qui nous rendraient faciles à exploiter.

 

ORAKLIO

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19 mars 2012 1 19 /03 /mars /2012 07:34

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INTERPRÉTATIONS COMPLAISANTES ET INTER- PRÉTENTIONS SUICIDAIRES

 

Se pourrait-il enfin que la "paille" que nous observons dans l’œil de notre nouveau voisin - le mandataire indépendant - puisse avoir, pour avantage indirect, de nous amener à nous occuper de la « poutre » qui est dans le nôtre ?

 

Je sais bien que notre narcissisme coutumier n’aime guère cette perspective. Mais quand même ! Ils existent bel et bien ces mandataires et en nombre croissant !

Or, même si nous tenons absolument à les nier et à les faire passer de parfaits « gogos » manipulés par des négriers des temps modernes, on ne peut raisonnablement pas croire que, même pour les plus niais d’entre eux, ils ne se soient toujours pas aperçus de leur bévue ?

 

Pour ma part, je les ai rencontré, ce ne sont pas des « gogos », du moins pas plus, pas moins que ces aspirants négociateurs que nous attirons dans nos agences sous la promesse de plus en plus désabusée de gains sans limites à la hauteur de leurs seules ambitions, de leurs efforts et… des risques financiers que nous leur laisserons prendre à notre place.  

Ce sont des gens passionnés, adultes qui veulent continuer d’avoir une vie riche et active, qui pensent que la performance ne vient en aucun cas de la structure qui bien souvent est constituée de gens importants qui tirent leur importance du fait qu'ils accordent beaucoup d'importance à des choses qui n'ont strictement aucune importance pour eux.

Ce sont des individus qui veulent être l’auteur de leur vie, l’acteur de leurs projets, l’acteur de leurs actions et qui considèrent que le préalable à l’envie d’avoir un projet est d’être pleinement l’auteur de son poste de travail ; Or, on ne peut devenir cet auteur quand le système impose de n’être qu’un acteur de procédures dictées par d’autres et impose d’entrer dans une « militarisation du travail » qui tend à rendre très contraignant un boulot  même le plus ordinaire.

 

Au management par la maîtrise, ils préfèrent le management par l’intention. Ils sont de ceux qui préfèrent opter pour des actions imparfaites qui existent plutôt que pour des actions parfaites qui n'existeront peut-être jamais.

Face à un monde où les désirs du consommateur sont incertains et plus imprévisibles que le temps, ils préfèrent « faire en allant », tel le paysan qui ne laboure, sème ou récolte qu’en fonction du temps constaté  au quotidien.

 

Un patron d’agence réaliste et responsable ne peut pas rester sans s’interroger avec lucidité et objectivité sur les raisons qui poussent un tel vivier de talents à bouder les avantages professionnels pourtant martelés par nos agences et moins encore constater qu’il a devant les yeux ses équipes de demain s’il sait s’adapter aux revendications essentielles de ces nouveaux professionnels et "actualiser son style de management".

Seule, une immodestie irréaliste ou une paresse intellectuelle peuvent encore nous convaincre que la seule la promesse d’un profit financier justifie le choix de ce statut.

 

Les statistiques complaisantes qui se limitent à diviser un nombre de ventes réalisées par un nombre d’opérateurs, sans tenir compte de leur ancienneté, du maillage existant, de leur habitude à tirer profit d’une logistique encore débutante ou des objectifs particuliers qu’ils se sont eux-mêmes fixés ne plaident pas pour une appréhension responsable d’un mouvement dont les effets ne disparaîtront pas par de vaines tentatives d’auto-persuasion.

Plutôt que de rester centrés sur ce que ces nouveaux acteurs "perdent" en faisant le choix du statut de mandataires indépendants, pourquoi ne pas plutôt  nous interroger sur ce qu’ils y "gagnent" ou sur ce qu’ils pensent y gagner… et le leur offrir?

Montrons-nous fins stratèges !

 

Et si, après tout, les mandataires indépendants étaient le résultat prévisible de notre persistance à maintenir sous « tente à oxygène » des managements qui n’ont pas su anticiper et innover ?

Allons-nous pouvoir encore longtemps continuer d’aller vers l’avenir "à reculons" ?

 

ORAKLIO

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22 février 2012 3 22 /02 /février /2012 14:54

PARAÎTRE OU NE PAS ÊTRE ? C’EST LÀ,  LA VRAIE QUESTION.

 

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Il semble bien que nous ayons atteint aujourd’hui le sommet d’une période économique qui - si elle fût enthousiasmante à de nombreux égards - fût surtout prétexte à la poursuite irresponsable d’une idéologie perfectionniste de « l’image » -  de l’image de soi et de la réussite à travers l’image projetée.

 

« Je suis, à travers ce que je possède et ce que je montre ».

Une philosophie marchande dont nous allons bientôt devoir affronter les effets retour.

Car le sommet, n’est-ce pas le point le plus proche du précipice ?

 

Terminé, l’environnement qui célébrait le culte de l’image, de la réussite et de la performance ; Il nous manifeste désormais chaque jour un peu plus son indifférence.

Notre nouvel environnement fabrique du stress, du surmenage et des inquiétudes face à un avenir chargé d’incertitudes.

Un pouvoir d’achat menacé, quand il n’est pas en baisse et la nécessité de gérer au plus près son budget scellent notre appauvrissement et accentuent notre sentiment de honte ou de culpabilité.

Les offres gratifiantes, de moins en moins accessibles, qui fleurissent sur nos murs, dans nos vitrines et sur nos écrans, sont autant de gifles portées à l’estime de soi. Autant de mises à l’épreuve successives qui dissuadent peu à peu notre client de s’envisager dans un nouveau logement qui ne rendrait pas totalement compte de ses ambitions et qui entraînerait un bilan négatif entre ce qu’il est ou représente, et ce qu’il devrait être ou devrait représenter.

Des offres "inatteignables" qui font naître des frustrations et qui vont conditionner le rapport de nos clients à l’achat d’immobilier et donc à nos agences.

Nos analystes commencent d’ailleurs à en pointer les premiers méfaits à travers une attitude "démissionnaire"  qui se généralise et dont il ne faudrait surtout pas minimiser les impacts et les retentissements sur la poursuite de notre activité.

 

On observe déjà, sur certains de nos clients habituels, une tendance à la sur - dramatisation qui pourrait conduire à stopper net toute velléité d’achat.

Il suffirait de la survenance d’une nouvelle "dépression conjoncturelle" pour provoquer un état de sidération qui entraînerait, comme ce fût le cas il y a peu,  une paralysie temporaire de l’activité immobilière et l’anéantissement de tous les encours.

En parallèle, on note  le développement d’un nouvel état d’esprit fonctionnant sur le mode du « tout ou rien » à propos duquel il nous faut également réagir :

« Accepter une proposition qui ne me définit pas, c’est accepter une image de moi que je refuse d’endosser car elle altère mon estime de moi ;  alors je n’achète pas ou j’achète autre chose rendant mieux compte de la personne que je veux être. Tiens, et pourquoi pas plutôt une nouvelle voiture ou un nouvel ameublement ?

Je crains bien, que durant ces prochains mois, le « rien » ne prenne souvent le pas sur le « tout » si nous n’y prenons pas garde.

Ce nouveau rapport au monde ne sera pas sans retentissement sur la consommation des ménages et va conditionner pour notre profession de nouvelles adaptations.

 

Et, pendant ce temps, sourd à ces retournements, ou préférant peut-être les ignorer, le monde marchand continue à fabriquer ses messages "culpabilisant" de l’image - sur ce qu’il faudrait être ou avoir pour être reconnu et envié…Pour avoir, en somme, encore le droit de rester en vie !

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Une communication suicidaire qui paradoxalement constitue pour notre client autant de mises à l’épreuve successives, autant d’entraves à l’estime de soi qui vont conditionner son rapport à l’achat d’immobilier et qui risque de le conduire, peu à peu, à bouder nos agences.

C’est à travers le regard de l’autre que l’on construit son identité ; plus on a du mal à s’apprécier plus on nourrit un ressenti d’incapacité et d’inutilité conduisant à un repli sur soi ; Il devient en conséquence essentiel que notre communication se fasse moins narcissique et que nous cessions, à travers elle, de nous écouter nous-mêmes.

 

Nous voyons ici combien il va s’avérer indispensable pour les professionnels que nous sommes de nous attacher à modifier le lien entre l’habitat et l’image si nous voulons continuer à afficher des offres immobilières  atteignables et « acceptables ».

Avec les communications ORAKLIO, nous allons nous employer à aider notre client à dépasser cette étape qu’il juge honteuse et l’aider à « se réinvestir » dans de nouveaux projets déculpabilisant et qui rompront le conflit entre sa nouvelle condition sociale, (celle qui lui est temporairement imposée), et ses complexes culturels ou identitaires.

 

Il faudra un vrai travail et probablement du temps pour que notre client accepte l’idée qu’il n’est pas responsable de la situation et pour infléchir l’image parfaite, ultra-perfectionniste, trop élevée voire inaccessible à laquelle tout le pousse.

 

Fort heureusement, il n’existe pas qu’une seule façon d’appréhender le changement et il n’existe pas qu’un seul type d’achat immobilier pour se projeter dans une vie plus épanouissante ; il convient donc désormais à l’agent immobilier d’être plus inventif dans ses propositions et dans sa communication.

 

Le professionnel immobilier ne saurait rester indifférent à ce bref tour d’horizon des différents concepts qui configurent les liens nouveaux que nous devons inventer entre un client fragilisé et un nouvel habitat structurant l’estime de soi.

Ce travail d’organisation, de restructuration et de présentation de l’offre immobilière impactera directement sur l’activité immobilière des tous prochains mois. 

 

Si votre attention vous a mené jusque là, vous êtes sur la bonne voie pour envisager des formes de communications immobilières auxquelles votre client saura  plus complètement s’identifier et trouver les réponses qu’il n’a peut-être pas encore approchées.

 

Car il existe mille manières de  mettre en œuvre l’amour que nous avons pour nous-mêmes.

 

ORAKLIO

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14 février 2012 2 14 /02 /février /2012 09:01

  

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Face aux inerties d’un système d’autant moins capable d’évoluer que l’accélération  des mentalités et des besoins nouveaux se fait  rapide, les réseaux de mandataires indépendants fleurissent à grande vitesse. 

 

Ce nouveau modèle économique, se parant d’une aura éthique, jouant de l’effet de crise, et cultivant adroitement la communication de "être ensemble",  bouscule les assises seigneuriales d’une institution immobilière jusqu’à lors peu contestée et peu concurrencée.

 

L’essor de cette nouvelle économie et son rapide développement s’expliquent pour une large part par la promesse faite aux nouveaux adhérents d’accéder à une identité professionnelle plus valorisante où réaffirmer leur talent personnel, par un commissionnement plus gratifiant que celui offert par les structures traditionnelles. Par la libre-disposition de soi-même. Ce peut être aussi une alternative gagnante au temps partiel ou l’occasion de bien négocier un nouveau tournant de sa vie, encouragé par les slogans altruistes et humanistes des organisateurs.

 

Mais ce nouveau mouvement implique, à court terme, d’innombrables conséquences.

Les organisateurs, forts de leur nouvelle séduction, deviennent peu à peu plus riches et plus distants et les pauvres d’hier demeurent les pauvres d’aujourd’hui. Dans un tel modèle économique, la croissance du groupe s’accompagne invariablement d’une récession humaine. Car produire du besoin, c’est fabriquer de la dépendance et de la discrimination

L’intensification progressive des structures organisationnelles de contrôle ainsi que le puissant matériel de commercialisation renforcent, à terme, la dépendance de ceux qui, paradoxalement, recherchaient indépendance, reconnaissance et solidarité.

 

Cette expansion soudaine pourrait pourtant risquer de se trouver contrainte, voire bloquée par la riposte des instances politiques et des institutions immobilières, ou même, par ses propres "clients" - disons "clients" plutôt que collaborateurs- lorsque ceux-ci viendront à découvrir le caractère déguisé et plus opportuniste qu’émancipateur de ces nouveaux marchands de rêves.

 

On est en droit d’attendre quelques tempêtes à l’horizon.

L’inévitable période d’adaptations, d’élaborations, de découvertes, de rectifications diverses pourrait bientôt conduire à quelques désillusions et tensions, car l’immense montée en puissance que connaissent ces "jeunes colosses" devrait très vite les contraindre à adopter un nécessaire régime de fer et une stricte mise au pas des nouveaux enrôlés en créant une forme de militarisation du travail plus en conformité avec leurs réelles intentions de départ.

Il est raisonnable de penser que cette nouvelle unité culturelle ne détruira pas si facilement les particularismes évidents et vivaces de la profession d’agent immobilier et que cette forme de « vulgarisation » soudaine pourrait bien compter très vite de nombreux déçus, tant dans les rangs des professionnels que dans ceux des consommateurs.

 

Aussi, plutôt que d’adopter une mentalité d’assiégés, profitons de cette opportunité pour repartir à la conquête de nos prérogatives professionnelles et, dans un environnement où tout incite à la dispersion, suivons notre fil rouge, renforçons notre capital humain, redynamisons nos agences, faisons parler nos vitrines, rénovons notre communication, construisons ensemble une image neuve de l’immobilier Faisons redécouvrir le plaisir de la proximité. Réaffirmons notre exigence éthique.

Et loin de ces succédanés du service immobilier et de ces échappatoires sans avenir, faisons nôtre cet adage :

 

« On ne peut se fier à un homme si l‘on ne connaît pas

la maison qu’il habite »

 

Quant hommes et aux femmes qui composent nos équipes et dont l’enthousiasme et la fidélité sont notre plus grande richesse, ballotés par la crise, ils sont las des vieux modèles qui s’essoufflent à reconquérir le terrain perdu.  Ils cherchent un guide et avec lui un projet qui canalise leurs énergies dispersées. C’est un plan d’espérance qu’ils attendent, pas un plan de redressement. Ils peuvent consentir à des sacrifices sur l’autel du futur, certainement pas celui du présent et surtout les jeunes. Ils veulent que vous leur montriez l’horizon. Or, le seul concept porteur d’avenir est celui de la modernité. Il nous faut espérer en l’avenir et d’abord en nous.

 

 

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2 février 2012 4 02 /02 /février /2012 12:40

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Il semble inéluctable que face aux la promesse des sanctions réelles ou illusoires qu’entraînera toute résistance à ce nouveau modèle économique que constitue les réseaux de mandataires indépendants, les agents immobiliers, en professionnels déjà habitués à se plier aux modèles d’organisations imposés par les plus puissants d’entre eux, vont finalement chercher à s’adapter à ces nouvelles règles et légitimeront leurs décisions par de nouvelles motivations au changement.

Avant même que des décisions n’aient été prises au plus haut niveau, on s’achemine déjà vers une généralisation rapide du dispositif. Il sera donc difficile de résister à cette regrettable mais de plus en plus coutumière politique du « fait accompli ».

Quelle que soit la façon utilisée - hiérarchique ou économique - l’agent immobilier sera induit, contraint, soumis ou motivé à participer à cette évolution inspirée et guidée par un mouvement plus large que lui

 

Demain, qui seront les « déviants » ?

Les réseaux de mandataires indépendants ou les résistants au nouveau système ?

 

Au-delà de cette alternative qui nous enferme dans des positions idéologiques et qui ne saurait produire à terme que des « assistés » ou des « marginalisés », il est toujours possible d’envisager des théories intermédiaires que nous pourrions mener ensemble de façon empirique et prospective en évaluant les hypothèses avancées par chacun et en les soumettant à la critique théorique d’une assemblée de « sages » qui serait constituée paritairement de professionnels de toutes confessions, d’opérateurs de terrain, de consommateurs et d’observateurs extérieurs. Pour ma part, je ne doute pas que les « frustrations » recueillies ne facilitent l’avancée vers des coopérations probables et nous aident à quitter le registre actuel des petits noms d’oiseaux.

 

Réelles ou illusoires ? Les nouveaux réseaux de mandataires indépendants offrent à leurs "membres" des opportunités de mobilité et d’ascension, alors que notre modèle traditionnel fait peu de place à la mobilité et suscite, en ces heures particulières, davantage un sentiment d’amertume, de désabusement et d’attachement minimal qu’une réaffirmation forte aux valeurs défendues par nos pairs. 

Avec ceux que nous appelons aujourd’hui : Renégats, traîtres ou déserteurs, nous sommes rentrés dans une action revendicative qui va provoquer la segmentation de la profession entre ceux qui continueront d’adhérer aux valeurs dominantes et ceux qui, maintenant les valeurs de l’institution, les combineront avec leurs croyances respectives.

 

Aujourd’hui, l’Institution demeure atone, avouant ainsi implicitement son impossibilité à davantage de mobilité.

Les nouveaux venus, quant à eux, sachant notre profession économiquement non préparée à affronter les nouveaux enjeux commencent à susciter nos frustrations et se préparent à l’action collective.

Si nous ne savons pas encore ce qui va nous arriver, il importe cependant que l’institution immobilière veille à ce que la nouvelle "trajectoire" entreprise garantisse le respect des disciplines de base de notre profession car ce que nous obtiendrons en atteignant nos objectifs - quels qu’ils soient - n’est pas aussi important que la façon dont nous les obtiendrons et ce que nous deviendrons en les atteignant.

 

   

 

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31 janvier 2012 2 31 /01 /janvier /2012 14:15

AU-SECOURS.jpg« AU SECOURS » LES RESEAUX DE MANDATAIRES INDEPENDANTS

NOUS ENVAHISSENT

 

Le "largage" attendu de centaines de mandataires indépendants sur des secteurs jusque là tenus par des agences immobilières « territoriales » , dont le développement s’auto-régulait implicitement dans un souci respectif de sauvegarde va rapidement provoquer de graves déséquilibres et devenir problématique pour un grand nombre de professionnels "installés".

 

Pour bon nombre d’entre eux, sauf à avoir anticipé la situation, ces nouvelles pratiques commerciales vont générer des problèmes humains, organisationnels et financiers insolubles.

 

Pour beaucoup d’entre eux, restés centrés sur la perpétuation un peu nostalgique d’un modèle ancien, il s’avérera difficile voire douloureux de retrouver la motivation nécessaire pour se repositionner rapidement entre les habitudes acquises et les nouvelles compétences requises.

La façon radicalement différente de produire ne cadrant plus avec les présupposés et les fondamentaux du modèle traditionnellement appliqué pourrait remettre en cause la continuation de leur activité et leur vie-même dans sa globalité si l’on ne cherche pas à développer en chacun des opérateurs du « monde de l’immobilier » une conscience collective.

Envisageons ensemble de poursuivre des buts communs. Établissons une collaboration minimale.

 

Il est à prévoir, par ailleurs, que la survenance de cette précarité nouvelle ne sera pas sans conséquences sur les relations à venir avec les grandes organisations représentatives de la profession qui auront à justifier de leur insuffisance d’anticipation, de leur désengagement et de leur défection à leur mission première de préservation et de conservation.

 

Que se passera-t-il lorsque les conditions qui permettaient le fonctionnement ordinaire des agences immobilières et de leurs collaborateurs ne seront plus remplies ?

Que se passera-t-il lorsque les nouvelles organisations de mandataires indépendants,  en imposant leurs exigences, obligeront les opérateurs « en place » à transformer leurs règles de fonctionnement et excluront une partie d’entre eux de la compétition?

Comment envisager la poursuite routinière du fonctionnement de l’institution immobilière, alors que la continuation du modèle en place devient de plus en plus précaire et provisoire pour nos opérateurs ?

Qu’adviendra-t-il des scolarités entreprises ou programmées ? De l’insertion ou de l’entrée prochaine sur le marché du travail des nouveaux diplômés ?

Qu’adviendra-t-il quand les plans de carrière prévus par nos collaborateurs ou les évolutions attendues ne coïncideront plus avec la nouvelle organisation du métier et se révèleront désormais trompeurs ? 

 

Dans l’analyse de cette situation inédite on ne peut pas faire abstraction des conséquences sociales de nos décisions à venir. La prise de conscience des effets « papillon » qu’engendrera chacune de nos décisions est indispensable. Continuer à nous satisfaire d’une politique à courte vue s’avérera vite une non-option désastreuse.

Nos interrogations doivent donc  porter sur la corrélation indispensable entre les formes traditionnelles d’organisations de l’activité immobilière et les formes nouvelles, récemment apparues. Tout en respectant et en préservant la survivance et le développement de tous les hommes qui y participent et qui nous font confiance.

La construction du nouveau modèle ne pourra s’exempter d’établir la coopération de ces trois exigences.

 

La question, telle que posée aujourd’hui, semble sans solution sauf à imaginer de se situer à une échelle supérieure et d’envisager un système nouveau d’interdépendances constructives. La méthode reste à créer, puis à rendre opérationnelle mais elle postule l’hypothèse d’un changement d’état d’esprit – Y sommes-nous prêts ?

 

La pression de l’éphémère, le goût de l’immédiateté, le rêve de richesse ne doivent pas nous éloigner du problème crucial : Comment penser le service immobilier pour les années à venir. Les effets planétaires de l’économie sur les prix sont prévisibles et inévitables ; l’expansion des sociétés d’innovation, telles que les réseaux de mandataires indépendants, commencent à le montrer. Rien, ni aucune protection ne résistera durablement à la compétitivité des services. Il semble difficile aujourd’hui de définir un projet autre qui refuserait la nécessaire adaptation aux nouvelles contraintes de la forme marchande.

Tout refus d’évolution aggravera l’écart et creusera un fossé culturel, social et économique entre les consommateurs d’immobilier et notre institution.

 

Chacun aura compris aujourd’hui que les enjeux des années à venir sont décisifs pour la préservation et la survivance de notre profession. Des solutions alternatives existent. Elles s’inscrivent dans la vision à long terme de nos intérêts, notre volonté d’imposer une qualité, notre volonté d’apprendre, notre ouverture à des dynamismes extérieurs, notre capacité de travail, notre maîtrise des nouvelles technologies de communication de masse.

 

Dans cette désorientation momentanée, on doit bien reconnaître que les perturbations politiques et sociales actuelles et semble-t-il à venir, sont plus favorables aux réseaux de mandataires indépendants. Ils profitent davantage des insatisfactions du moment. Ils y trouvent l’opportunité d’accentuer leur avance, alors que les structures traditionnelles, rigides, peu habituées aux perturbations, figées sous la double tutelle de la tradition et de l’autorité et directement soumises aux contrôles hiérarchiques s’essoufflent à vouloir maintenir les règles passées alors qu’il conviendrait surtout de changer notre rapport à ces règles afin de nous adapter aux pressions et aux contraintes des nouvelles conditions de vie.  

Les nouveaux mandataires, habitués à accomplir leurs tâches professionnelles avec initiative et autonomie sont donc avantagés par rapport aux opérateurs traditionnels qui ne disposent que d’une faible autonomie.

Quoi que l’on puisse reprocher à ces réseaux de mandataires indépendants, il semble qu’ils aient saisi, évalué et interprété les besoins réels du consommateur plus vite et plus pertinemment que le monde immobilier traditionnel et qu’ils aient choisi de se « positionner » au plus près de la situation en incorporant aux habitudes de l’ immobilier de nouvelles notions,  en réinventant de nouvelles médiations et en les assimilant au service client.

 

Il nous faut reconnaître que cela fait un moment déjà que la culture de l’immobilier tend à devenir un « assortiment d’options » où chaque organisation prétend construire sa propre identité et son propre modèle culturel, où chacun reste attaché aux caractéristiques de la culture de son groupe d’origine et à ses « mises en scène ». Nos leaders respectifs nous entraînent depuis longtemps à nous définir séparément dans une appartenance groupale concurrente et développent, à travers une éthique et une esthétique propres à chaque organisation, l’appartenance au clan, condition essentielle du maintien et de la transmission des règles et des noyaux culturels.

 

Il faut reconnaître que cela fait un moment déjà que plus aucun modèle cohérent n’est proposé à l’ensemble des individus de notre même corporation ; on pouvait donc s’attendre à ce qu’il y ait à terme un risque de désintégration culturelle. Cette lente désintégration permet aujourd’hui l’émergence d’un nouveau type de "culture". Après les réseaux et les franchises, voici venir les réseaux de mandataires indépendants. Cette émergence devrait impliquer la reconstruction d’un nouveau noyau culturel à partir d’un réarrangement d’éléments anciens et de nouveaux, issus d’innovateurs culturels car l’on voit aujourd’hui, qu’imposer à chacun la représentation toute faite de l’institution immobilière n’a plus beaucoup de sens et que d’ailleurs chacun se l’ai déjà composée peu à peu en empruntant les représentations existantes et en les réinterprétant pour en faire des modèles neufs et originaux. Il existe bien sûr toujours les modèles communs qui permettent des réponses formalisées et stéréotypées mais chacun les a réaménagés peu à peu, souvent de façon non intentionnelle selon ses aspirations et ses expériences et, parfois intentionnellement, pour renforcer son identité et marquer sa différence et exprimer le projet du groupe.

 

Notre renouveau suppose désormais une « transaction » entre notre public, dont nous ne pouvons ignorer les revendications nouvelles et nous-mêmes, le monde « spécialisé » des professionnels de l’immobilier. Nous devrons ensuite organiser des renégociations entre tous les différents sous-systèmes de notre institution – Les agences non affiliées, les réseaux et les franchises et ces nouveaux venus : « les réseaux de mandataires indépendants »

Le risque d’éclatement peut être évité par l’émergence d’un nouveau type de culture, issu du besoin d’un ensemble d’idées et de valeurs mutuellement compatibles auxquelles tous les membres puissent adhérer pour justifier leur appartenance commune et quitter la concurrence pour l’interaction. Or l’interaction n’est possible que si une « norme » commune s’impose simultanément aux acteurs. On ne peut communiquer, on ne peut partager que si l’on possède un minimum de valeurs, de buts, de règles et de codes en commun. Cette norme commune ne peut découler que d’une culture partagée impliquant un système de valeurs qui légitime les normes et oriente les acteurs.

Cette émergence implique la reconstruction d’un nouveau noyau culturel à partir d’un réarrangement d’éléments anciens et de nouveaux issus d’innovateurs culturels.

 

La crise œdipienne de l’immobilier :

Faut-il partager "l’institution-mère" avec des étrangers ?

 

Relâchons un instant nos orientations « particularistes » sans renoncer pour autant à nos identités mais envisageons de nous reconnaître aussi dans une appartenance « universaliste » faite de nouvelles interactions reconnaissant notre nouvelle maturité capable de s’adapter à un nouvel environnement. C’est de la réussite de cette reconstruction que dépend l’issue de notre crise d’adolescence et de notre entrée dans l’âge adulte.

 

Ces nouveaux mandataires ne s’inscrivent pas dans une trajectoire « déviante » mais « divergente ». ils ne sortent pas du giron commun avec ce sentiment fort d’appartenance culturelle qui nous est commun ; ils ne se sont pas encore identifiés, ils n’ont pas encore intériorisé de normes ou de valeurs particulières. Aujourd’hui, ils doivent assumer leur position de "déviants" et se battre pour se faire reconnaître et infléchir les obstacles dressés par une institution dans laquelle ils veulent s’intégrer. Ne les enfermons pas, ne nous enfermons pas. Ne leur refusons pas l’intégration. N’excluons pas ceux parmi qui se trouvent peut-être les innovateurs ou les rénovateurs de notre profession et à travers lesquels s’exprime une forte charge de vitalité qui redonne vie à ce qui avait tendance à se scléroser, s’embourgeoiser, s’institutionnaliser.

 

En tout cas, il s’agit de ne pas mépriser ces entités naissantes qui, au-delà des préjugés, des pensées paranoïaques constituent, même s’ils restent  indéniablement perfectibles, une expression nouvelle de l’action immobilière. Ils nous guident et nous stimulent vers de nouvelles perspectives régies par les nouvelles règles du jeu dictées par les insécurités du moment ; un jeu dont nous devons profiter.

 

 

 

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22 janvier 2012 7 22 /01 /janvier /2012 15:35

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LA SÉLECTI ON INTUITIVE D’ORAKLIO.

Une méthode - Un outil

 

Dans votre stock, il y a statistiquement QUATRE SOLUTIONS IMMOBILIÈRES que votre client peut acheter :

 

  • Celle, dont il vous parle mais que vous n’avez pas  - ou pas du tout à son prix - et que vous ne lui vendrez donc pas
  • Celle, dont il ne vous parle pas, mais qu’on va lui proposer ailleurs et qu’il achètera
  • Celle qu’il n’a pas encore imaginée et qu’il va acheter ailleurs sur un coup de cœur !
  • Et, bien sûr, celle dont il vous parle et que vous allez  lui vendre.

Si l’on devait se fier à ce qu’un client nous dit de sa recherche, on ne ferait pas beaucoup de ventes.

Alors laissons- le faire !

Les seules informations qui puissent influencer les comportements d’un individu sont celles qu’il découvre lui-même et qu’il s’approprie lui-même.

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La logique de la découverte classique ou de « l’aide forcée » traite l’utilisateur comme un automate sans réflexion, autrement dit un idiot dont il faut guider la progression à chaque pas à travers des algorithmes brassant une bouillie de chiffres ne prenant en compte que les aspects les plus anodins et les plus mineurs de la demande.

Les volets techniques, juridiques sont mieux traités que la partie « aide » proprement dite. Si vous, professionnels, vous renoncez à la technicité rédactionnelle qui donne la coloration d’usage au bien, les aides elles-mêmes seront bientôt recherchées en ligne, à travers de grands forums de discussions spontanés ou organisés, basés sur le principe des solidarités qui permettront d’apporter les réponses que vous refusez aujourd’hui à vos clients et vous mettront à la retraite anticipée.

Comment notre client irait-il plus facilement vers sa solution si nous n’en avons pas affiché les différences et fait naître la similarité entre elles et ce qu’il en attend, si nous ne lui avons pas préparé le chemin ?  Or la présentation de notre offre tient  plus du modèle du vide-grenier que d’un Virgin méga store. On y trouve une orientation nette vers la description au détriment de l’explication.

N’est-ce pas là précisément ce qui constitue pour notre profession notre meilleur angle d’attaque et notre meilleur avantage concurrentiel ?

Le service « avant - la vente » ne serait-il pas devenu l’occasion rêvée de marquer un point décisif dans notre concurrence avec le Particulier et l’occasion de réaffirmer nos prérogatives professionnelles ?

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Cessons de nous abandonner aux seuls mirages technologiques, s’ils sont incontournables, ils n’ont pas à eux seuls le moyen de nous sauver ; le pouvoir des machines n’est que le savoir des hommes qui les programme !  Nous ne pouvons pas confier à l’ordinateur une tâche qui demande de l’intuition.

Le consommateur égaré dans l’enfer de l’information ordinaire se dirige à grands pas vers l’information pertinente et l’explication personnalisée qu’il va bientôt trouver à  travers les nouvelles communautés d’internautes et solidarités locales qui ne manqueront pas de se constituer prêts à coopérer et à partager leurs avis sur la toile et qui vous éloigneront un peu plus encore de votre ancien monopole.



Internet demeure davantage une gigantesque bibliothèque qu’un cerveau. Dans cette grande bibliothèque qu’est l’offre immobilière, l’agent immobilier se doit d’être le cerveau capable de construire pour ses clients les meilleures synthèses et jouer à plein son rôle de "conseiller d’utilisation" le plus susceptible de les aider à comparer puis à choisir en mettant l’accent sur les destinations particulières des biens et en les organisant autour de thématiques .

 

Encore aujourd’hui, bien que unanimement convaincu de l’inanité de son information, l’affichage des offres immobilières (vitrines, presse, sites) continue de s’appuyer sur des habitudes collectives et sur un attachement puissant à des traditions rédactionnelles telles qu’un "style" propre à la corporation qui détériore la lisibilité de l’offre et dont le principal manque est le défaut d’argumentation.

La multiplication de l’offre, à travers la croissance exponentielle des sites immobiliers, complexifie la recherche et il devient très difficile pour le consommateur de s’y retrouver sans informations détaillées.

Cette complexité, largement majorée par les nouvelles contraintes de temps et la multiplication des infidélités, justifie la mise en place par le professionnel d’un niveau "d’aide intermédiaire" assurant, au-delà de la simple et habituelle transmission des particularités techniques, juridiques et économiques des propriétés dont il a la charge, la transmission d’indications soulignant leur "commodité" particulière, leurs "usages et destinations privilégiés", leur capacité vraisemblable à remplir la ou les fonctions attendues par le consommateur.

Un niveau d’aide intermédiaire dont l’objectif serait de "Thématiser" l’offre afin de prendre le client par la main et de le mener au résultat recherché en le libérant du besoin d’explorer une offre souvent peu renseignée.

Un seul obstacle à la mise en place d’un tel système : Le professionnel lui-même, qui hésite à entrer dans une logique qu’il juge de prime abord contraignante et par sa crainte à accepter un rôle plus exigeant qui lui réclame d’entrer dans un accompagnement plus engagé.

Nous constatons aujourd’hui, de façon éparse et timide, des signes de prise en compte de la mauvaise qualité de l’information immobilière, malheureusement ces cas restent minoritaires et les facteurs humains, sociaux et économiques conduisant à la mauvaise qualité de cette information ne semblent pas prêts de disparaître sans une réelle prise de conscience du danger qui menace notre profession et sans une réelle volonté managériale de changement.

  

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Les images d’ORAKLIO tablent donc sur l’identification. On y fait en sorte qu’elles soient proches de nos visiteurs et qu’elles mobilisent leurs sympathies particulières. Les personnages qui les illustrent apparaissent sous un voile réaliste - ils posent comme toutes les personnes de notre entourage.

Leur choix ne résulte pas uniquement de choix techniques ou simplement esthétiques mais d’un désir de vraisemblance en accord avec les thèmes qu’ils représentent.

Ce qui nous intéresse, c’est de faire réagir les consommateurs en leur faisant partager des émotions.

Ce à quoi chaque groupe affinitaire va adhérer sera surligné par l’image d’une aura éthique, esthétique et émotionnelle qui renforcera de façon divertissante les ressemblances et favorisera le rapport de sympathie, car c’est seulement une fois que l’on a installé un rapport de sympathie que l’on est en mesure d’influencer son client.

 

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21 janvier 2012 6 21 /01 /janvier /2012 20:24

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LE « LOW COST » immobilier ou

L’HOLOCAUSTE d’une profession

 

Mon pauv’ Monsieur, la loyauté à disparu.

En quelques semaines, c’est devenu, du "chacun pour soi".

 

Alors, c’est vrai ? L’immobilier de Papa c’est fini ?

On dit que, parmi les plus fidèles entre les fidèles, certains cherchent  déjà à s'affranchir des codes existants et s‘apprêtent à quitter le navire amiral par chaloupes entières ?

Réel souci de rentabilité ou crainte de l’avenir ?  Exigences incomprises, extrémismes visionnaires?

En tous cas : rencontre avec un phénomène nouveau qui devrait pousser très prochainement la FNAIM, sans se renier, à prendre de l'altitude pour entrer plus forte dans le monde de l'après.

 

Parce qu’enfin !!

Quand un agent immobilier décide que désormais ses nouveaux clients, objets de toutes ses attentions, ne seront plus l’acheteur et le vendeur mais le cheptel de mandataires qu’il se propose de recruter, il me semble qu’on n’est plus tout à fait dans le même métier ? On n’est plus tout à fait dans le cadre déontologique initial ?

 

Bon, peut-être que je me trompe et que je n’ai encore rien compris, comme un certain "Ponte de l’immobilier", à la veine haineuse, au verbe acerbe et à l’invective ombrageuse, s’est chargé de me le faire savoir tout récemment ?

Possible que je n’ai rien compris, je ne demande qu’à comprendre. Baissez les armes. Rappelez vos portes-flingues et épargnez-moi la Marseillaise. « Bigeard, Bigeard, vous avez dit Bigeard » ? Pourquoi tant de haine ?

 

Avant que la FNAIM ne change de modèle économique ou ne devienne définitivement « une niche » hautement spécialisée dans l’univers de l’immobilier et, puisque la « posture », à défaut de « l’attitude » de certains m’oblige à une réponse qui pourrait peut être expliquer pour une part psychologique et sociologique cette hémorragie annoncée, j’aimerais redire que  S’IMPLIQUER - PARTICIPER :

 

C’est aussi refuser d’applaudir quand tout le monde le fait et qu’on n’a pas aimé. C’est parfois être en mesure de juger le « spectacle » complaisant et de le rejeter. C’est se lever avant la fin du « show », quand la représentation a fini d’épuiser notre patience, et s’en aller sans penser avoir à craindre le reniement, le bannissement ou au mieux, les représailles. Derrière toute punition il y a  toujours un peu de méchanceté. Avouez !

S’impliquer, c’est savoir dire « j’aime » ou « je n’aime pas ». C’est, par ses réactions, faire changer le sens de la « représentation » jouée devant vous.

 

L’institution immobilière n’est pas une église sertie dans l’immuable, ni un sanctuaire impénétrable, ni un cadre définitivement institué, aux mains d’intouchables qui saturent l’information derrière un jargon dirigiste et la falsifient sans scrupules.

Ce n’est pas un sanctuaire où toute parole prononcée relèverait de la "révélation", où toute pensée divergente serait immanquablement blasphématoire ou « populiste » comme l’ont déjà avancé certains.

Accepter que tout le monde puisse porter ouvertement un regard critique sur les grands « Shows » risquerait probablement de  désacraliser une institution où l’opérateur de terrain n’est jamais sollicité que comme être « passif », à la légitimité précaire et assujettie à l’acceptation sans conditions d’une culture « labellisée », verticale, pyramidale et univoque.

 

Participer, c’est faire cesser « l’entre-soi » qui empêche l’émancipation des idées neuves et des expériences partagées – Participer, c’est faire, que lorsque des « visiteurs »  parviennent, comme moi, à franchir le seuil de "l’Institution", il n’aient pas immédiatement l’impression d’y être entrés par imposture ou par effraction et de se sentir immédiatement stigmatisés comme « visiteur dévalorisé, juste toléré et sous contrôle rapproché».

 

Participer, c’est être, tour à tour impliqué ou moins impliqué, c’est se sentir concerné sans pour autant toujours prendre parti. S’impliquer, c’est vouloir mettre du sens dans ce qui est proposé.

Les acteurs immobiliers sont souvent dénués de parole, sont empêchés de dire et très vite renvoyés à leur statut. Leurs recrutements, leur animation les pressentent et les entraînent comme des « acteurs potentiels » d’un succès, mais font l’impasse sur l’idée qu’il puisse y avoir derrière chacun d’eux, un « potentiel de l’acteur », une pensée libérée, créative et participative. Il y a pourtant plein de choses à envisager  entre l’élite et nos masses laborieuses.

Si aujourd’hui, certains « fidèles » parmi les plus fidèles cherchent à s’affranchir des codes existants,  cela tient peut-être aux effets d’un dirigisme pressant, maniant tour à tour l’euphorie et l’art de la catastrophe qui pousse à agir sans se poser de question, qui dissuade de tout comportement réellement innovant, qui vous déconseille de chercher à vous enrichir d’une parole différente et de partager un terrain collectif où chacun pourrait se rendre compte que sa problématique personnelle résonne aussi chez les autres. Un terrain collectif qui offrirait la possibilité de vivre et de partager des expériences inscrites dans chaque parcours et qui ouvriraient aux opérateurs immobiliers un autre regard sur leurs problématiques de vie au quotidien. Tout au contraire, le cadre offert vous presse par un rythme qui laisse peu de place à la réflexion et à l’anticipation, qui - en vous isolant - loin de vous offrir les moyens de votre émancipation et de votre déploiement, finit par vous faire douter de votre santé mentale et vous incite à renouer bien vite avec une anesthésiante somnolence protectrice. «Dormez en paix, braves gens. L’organisation veille sur vous !

Alors, s’installe en vous une tendance quasi instinctive à vous soumettre à tout ce qui ressemble à un ordre supérieur fondé sur le fait que, ce faisant, vous allez sans doute vous attirer le moins d’ennuis.

Alors, on se met doucement en « mode veille » ou en « mode économique ». On endosse une personnalité d’apparat, une personnalité masquée. On adopte un faux self, celui des « favorisés par la nature » qui coïncident de près avec les modèles de comportements choisis par l’organisation et qui cache très souvent des « anormaux » qui ne participent pas ou qui échouent et sont rejetés et vivent une frustration.

On entre alors dans la politique de la « PLANQUE ».

Il existe une troisième catégorie d’acteurs : Ceux qui, comme votre serviteur, accusés de sorcellerie,  finiront brûlés comme hérétiques, tout dépendra du degré de tolérance de l’organisation.

 

Vous l’aurez compris à travers mes billets, j’insiste sur la nécessité d’une ouverture d’esprit et d’implication. Je me veux être « un lieu d’in-tranquillité » pour faire que les modèles en place, quels qu’ils soient, ne soient jamais une fatalité réduite au « tout est joué ».

J’insiste sur la nécessité de sortir de la seule logique du résultat afin de préférer une logique nouvelle de transversalité où les différentes "chapelles" finissent par avoir quelque chose en commun et développent les imaginaires de chacun. Le quotidien, le permanent, la transformation des attitudes, le travail sur la durée, l’échange de pratiques, les expertises réciproques sont autant d’outils à la portée de notre déploiement.

 

Jusqu’à lors,  la politique et la culture de l’agence immobilière consistaient à privilégier très fortement l’établissement de "liens forts" et facilement entretenables avec son public. L’influence de l’internet et son appropriation sans cesse croissante  par le particulier a peu à peu amené la profession  à  délaisser cette attitude professionnelle pour se laisser prendre aux appâts des "liens faibles" qui  répondent à des sollicitations de court terme, voire occasionnelles ou uniques.  Le nombre de liens faibles s’est  avéré très vite bien plus important et, de ce fait, arithmétiquement  plus porteurs d’opportunités donc plus alléchants. Opportunité n’est pas vente, mais le négociateur est ainsi fait qu’il croit invariablement que le meilleur est à venir avec le prochain appel téléphonique !

Il est clair qu’en acceptant ce "dévissage", la profession allait y perdre en disponibilité, en spécificité et en légitimité.

En se faisant pourvoyeuse de solutions immobilières, souvent insuffisamment qualifiées ou mal documentées, en restreignant ses qualités d’écoute, de conseil et d’accompagnement qui affirmaient sa différence et son utilité, qui fondaient ses prérogatives d’expert, la corporation immobilière s’est faite "boutiquière" et, comme tout commerçant, la voici aujourd’hui préoccupée de prendre sa place dans le « Low cost immobilier»  car, après tout, c’est çà l’enjeu du moment !

Comment exploiter un nombre toujours plus important de "liens faibles» ?

 

Bien que la profession ait compris depuis très longtemps la nécessité pour elle de garder le marché en favorisant la convergence de tous les réseaux immobiliers en un seul lieu, il semble que la mentalité actuelle des directions de réseaux, la complexité des moyens techniques nécessaires, ou  simplement  l’esprit individualiste des négociateurs eux-mêmes n’ont pas permis cette convergence. Alors en route pour l’immobilier « Low cost » ! Et, pour le négociateur … En route vers la sélection naturelle !

 

« LE GRAND REMPLACEMENT »

La nouvelle révolution « numérique »

Les négociateurs biologiques s’inquiètent

 

Alors que l’on fustigeait, il y a à peine quelques semaines, l’entrée en scène des réseaux de mandataires immobiliers en leur opposant leur insuffisance de qualifications et d’encadrements. Alors qu’on clamait « Haut et fort » que ces nouveaux braconniers de la crise étaient définitivement incompatibles avec l’exigence professionnelle de l’institution. Et qu’on n’allait pas se laisser faire ces nouveaux négriers de la crise ! Et qu’on allait voir ce qu’on allait voir… Voilà que les semeurs d’anathèmes d’hier deviennent en quelques jours et en quelques retours de vestes, les prophètes et les évangélistes d’un nouvel ordre immobilier ! Que les puristes, eux-mêmes, proclament que, tout compte fait,  « Tout cela est plutôt sain »… Comment  peut-on envisager sérieusement de recruter autant d’hommes quand on n’a pas réussi à en faire fonctionner seulement quelques uns durant tant d’années ? Çà cache quelque chose, non ?

 

Je n’ai sûrement encore pas tout compris mais avouez quand même que ça surprend ! Non ???

 

Après le négociateur en agence (version biologique), dernière survivance d’une fonction tombée tout récemment en désuétude, voici venir en force le "mandataire immobilier indépendant".

C’est quoi un "mandataire indépendant" ?

Ce n’est rien d’autre que de remplacer notre "négociateur sortant" par ce qui lui ressemble, trait pour trait, mais en plus nombreux, en moins coûteux et facilement renouvelable.

C’est : s’entourer de prototypes peu formés, peu suivis, remplaçables et interchangeables à volonté, supprimant définitivement l’usure trop rapide et l’accompagnement trop sollicitant de nos anciens opérateurs. C’est se fabriquer une fertile et rassurante descendance de doublures et de remplaçants. Panier de crabes aux pinces d’argent miraculeusement dressés au geste et à la voix.  Bonjour la recherche d’excellence !

 

Allez ! Soyons clairs ! La seule chose que l’on cherche à remplacer à travers le mandataire indépendant, c’est notre propre incapacité à produire de l’excellence.

Créer un réseau d’indépendants ce n’est pas une simple opération d’arithmétique, c’est un nouvel état d’esprit auquel notre institution doit réfléchir, s’il en est encore temps.

 

Dans ces jeux de pouvoirs, le négociateur reste le grand sacrifié. Quand on est un « opérateur de base » aujourd’hui, comment ne pas se sentir convaincu de son inutilité et de son « lâchage » quand vous découvrez, là derrière la porte tant de gens invités à vous remplacer. Pas très engageant comme plan de carrière !  Quand tu achètes ton statut de mandataire, tu as l’impression d’acheter, avec lui, celui qui va te remplacer dans quelques mois. "Mandataire" est désormais le mot qu’on utilise en immobilier pour remplacer le mot « intérimaire » dans le public.

 

Le contexte actuel est assurément favorable au développement des réseaux de mandataires indépendants. Autant d’un point de vue sociologique que technologique.

Le marché de l’Internet est en pleine croissance et permet aux promoteurs d’idées nouvelles de se lancer dans ce type de projets d’envergure.

Mais soyons lucides : Un réseau d’indépendants, c’est remplacer une difficulté par "des" difficultés et un inconvénient par "des" inconvénients. Attention de ne pas recomposer le puzzle de départ vers un résultat identique à celui d’origine

 

Quand  la culture de l’immobilier tend à devenir un « assortiment d’options » où chaque organisation prétend construire sa propre identité et son propre modèle culturel,  où plus aucun modèle cohérent n’est proposé à l’ensemble des individus de la même corporation ; alors il y a risque de perte de racines et de désintégration culturelle. Ce risque peut être évité par l’émergence d’un nouveau type de culture, issu du besoin d’un ensemble d’idées et de valeurs mutuellement compatibles auxquelles tous les membres puissent adhérer pour justifier leur appartenance commune et quitter la concurrence pour l’interaction. Or l’interaction n’est possible que si une « norme » commune s’impose simultanément aux acteurs.

Cette émergence implique la reconstruction d’un nouveau noyau culturel à partir d’un réarrangement d’éléments anciens et de nouveaux issus d’innovateurs culturels.

Si le monde immobilier ne s’en charge pas très vite de façon explicite, les opérateurs s’en chargeront de façon implicite ou, à défaut, les utilisateurs eux-mêmes  prendront la main en se constituant en collectifs de plus en plus aboutis reléguant définitivement aux oubliettes,  tant « l’immobilier de Papa » que les réseaux déjà « dépassés »  de nos nouveaux apprentis sorciers.

Merci de votre patiente attention et pardonnez-moi si j’ai la minorité bavarde.

 

Les solutions nouvelles sont à portée de nos yeux. Une offre immobilière alternative existe. Il convient maintenant de la rendre visible et désirable.

  

ORAKLIO

 

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19 janvier 2012 4 19 /01 /janvier /2012 06:45

 

 

poulet

 

Quand les regards des puissants passent par-dessus les petits sans les voir.

 

 

Nous allons finir par amuser notre public avec notre agonie !

 

Sénèque doit se tenir les côtes de rigolade.

Que vogue la galère aux vents mauvais jusqu’au prochain iceberg et que la croisière s’amuse ! Champagne pour tout le monde ! C’est la maison qui régale !

Tout le monde connaît son intérêt mais ne le suit pas mieux pour ça. Personne n’a vraiment envie de changer son "système d’exploitation" et d’en installer un nouveau…

Alors, va pour une nouvelle petite "piquouse" de morphine !

 

Tiens, pourquoi ne pas leur donner de nouvelles "stats" à nos pt’its gars pour leur remonter le moral ?  C’est bon les "stats", çà fait "contrôle" et ça n’engage que ceux qui veulent encore y croire ! (heureusement, il y en a de moins en moins)

 

« En 2012, les prix de l’immobilier resteront stables »

 

Je ne citerai pas le gourou, auteur de celle-ci, car l’ignorance est souvent violente. Il se reconnaîtra lui-même et cette fois inutile de me prendre à parti !

Les statistiques sont-elles fiables ? Bien sûr, la preuve : Toutes les statistiques les plus sérieuses démontrent que la mortalité des agences immobilières augmente en temps de crise.

Vouloir éviter l’inévitable en augmentant indéfiniment les trompe-l’œil de nos représentations n’est en réalité qu’une piqûre de morphine que nous nous administrons; Demain, il faudra augmenter la dose ! Nos autocélébrations face à l’insultante "assurance" qui nous a été  lâchée d’un maintien "sous contrôle judiciarisé" du mandat d’exclusivité ne constitue-t-elle pas elle-même notre première injection ?

 

Trompe l’œil, que tout çà !

Notre profession a décidemment du mal à prendre conscience de son vieillissement. 

 

Face à la recherche des nouvelles pistes de structure de son développement, la corporation, dans son ensemble, continue d’interpréter toute dérogation possible à l’existant, au connu, au rabâché, comme une menace. Incapable qu'elle est de  justifier de manière efficace et visible une politique à long terme.

La règle qui y préside est celle du "juste milieu". Amen, Alléluia et AMEPI !

 

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On y croyait pourtant, nous, la base. Nous étions sûrs que, droits dans vos bottes, vous saviez gérer vos capacités de commandement avec intelligence. Que vos assises séculaires, sûrs de leurs valeurs, sauraient échapper au phénomène du moderne obligatoire. Que vous « les » empêcheriez de toucher à notre paquetage idéologique. Que vous n’hésiteriez pas à « leur » montrer que vous aviez de l’estomac.

 

Pour nous la base, vous étiez cette institution durable dans ce monde du jetable qui saurait résister à l’empire de l’éphémère. « Stabilité et permanence » - « Mémoire de pierres » - « Aux grandes âmes, les grands challenges » - « Prospérité, maturité et postérité » - « Etre gagnant, c’est anticiper » - « Vouloir, c’est pouvoir » …Allons, z’enfants… Les jours de Gloire sont arrivés.

 

C’était du carrément lourd ! C’était ce que vous nous aviez promis. C’était ce pourquoi nous vous suivions et, qui plus est, ce n’était pas donné !

 

Il faut croire que les regards des puissants passent par-dessus les petits sans les voir. Dans votre empressement à vouloir passer directement du grain à l’œuf sans passer par la poule, vous nous avez oubliées, nous les « poules aux œufs d’or » d’antan. Adieu poules, mémoire, culture, désirs. Désolé, mais il faut faire sauter les intermédiaires pour mieux franchir les ponts de cette époque intermédiaire.

 

 tchètchènes

 

Il y a à peine quelques semaines, toute la profession s’insurgeait devant la prodigieuse poussée des mandataires immobiliers or, aujourd’hui, en catimini (de moins en moins semble-t-il), les grands réseaux eux-mêmes s’engouffrent dans cette nouvelle fuite en avant, sans s’apercevoir, trop préoccupés qu’ils sont par ce nouveau « sauve qui peu » ! Que ces « intérimaires du spectacle immobilier» qu’ils fabriquent à la va vite sont en fait les tout-derniers intermédiaires entre la grandeur finissante de notre belle institution et la fosse commune. Stade terminal. Tout l'monde descend !

 

Reconnaissez qu’il n’est pas banal de mettre autant d’ardeur à recruter ses propres fossoyeurs ?

 

Fabriquons-nous donc ce petit exile intermédiaire et intérimaire, le temps de nous refaire un lifting régénérateur. Je crains, qu’une fois ouverte, la boîte de Pandore ne devienne cependant bien difficile à refermer. Nous restera-t-il assez de morphine pour continuer de croire que nous nous adaptons alors que nous abandonnons ?  

 

Sans doute avons-nous plus de morphine que de bon sens? 

 

Les solutions nouvelles sont à portée de nos yeux. Une offre alternative exixte. Il conviendrait maintenant de la rendre visible et désirable.

 

ORAKLIO 

 

 

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