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11 janvier 2014 6 11 /01 /janvier /2014 12:43

Ha, enfin les lignes bougent !

Merci Stéphane d’illustrer aussi concrètement ce que je m’efforce de transmettre depuis quatre ans dans mon blog et à travers mes ateliers.

 

Comme je le prédisais il y a quelques jours dans mon tout dernier article: « 2014. Vers un immobilier intelligent » il est inévitable, en ces temps d’incertitudes, que les hommes du terrain en viennent à remettre en cause les outils, les méthodes et fatalement la formation ainsi que la légitimité de ceux qui la dispensent.

Les évolutions récentes de notre contexte économique supposent une confrontation réaliste entre « le monde idéal » que l’institution et ceux qu’elle emploie s’efforcent de retenir et les réponses pratiques que réclame « le terrain ».

 

La crise est l’occasion pour « L’appareil de Formation » de cesser de s’acharner à reproduire des modèles périmés pour s’engager dans une transformation progressive ; C'est une remise en question difficile pour nos Maîtres, toujours si prompts à se sentir atteints dans la reconnaissance d’eux-mêmes et menacés par les expériences en cours qui leur paraissent abstraites, incompréhensibles, inacceptables.

Ce n’est pas tant parce que nos formateurs ne se sentent pas concernés par cette nécessité d’élargir leurs programmes, ce n’est pas non plus parce qu’ils ont perdu le rapport direct avec le quotidien des agences qu’ils s’accrochent à leurs « fondamentaux » ; c’est surtout parce qu’ils peuvent tout craindre du changement, parce qu’ils se sentent remis en cause, parce qu’ils vivent cette incitation à changer de méthodes comme une sanction imméritée et parce qu’ils croient ne rien pouvoir en attendre en retour.

 

Changer comporte des risques, celui d’être jugé incompétent, celui de devoir constater que son expérience métier n’entre plus dans les nouveaux modèles de compétence exigés. Il leur faut comprendre que le changement ne détruit pas les savoirs traditionnels, pas plus que les pratiques expérimentées et intégrées grâce à l’expérience, mais il faut impérativement que l’appareil de formation s’emploie rapidement et dans son ensemble à consolider « La légitimité de l'institution immobilière » dans son nouvel environnement  et dans sa capacité à répondre aux besoins essentiels de son public et de ses opérateurs.

Il est illusoire de penser pouvoir maintenir encore longtemps le « capital symbolique » de l’agence immobilière et sa légitimité - tant auprès du public que de sa base - sans incorporer certains savoirs professionnels spécialisés d’un genre nouveau sous forme de modèles et de procédures formalisées. Je pense précisément à l’introduction de la « dimension subjective » dans nos outils de diagnostics et de mise en correspondances.

 

Messieurs les Formateurs, à vous maintenant d’assurer l’articulation entre savoirs traditionnels et savoirs spécialisés. De vous, dépend la capacité de notre profession à sortir du cadre institutionnel pour répondre à la satisfaction de besoins nouveaux qui n’obéissent plus à des règles et des enseignements qui ont évolués.

 

Quelle est encore la « valeur symbolique » de l’agent immobilier dans le regard du consommateur tout autant que dans celui de ses propres troupes? Et pour combien de temps encore ?

Quelle est encore sa « légitimité » ?

Comment transformer nos efforts de légitimation arbitraires en relations légitimes ?

 

Messieurs les Formateurs, à vous la main !!

 

 

ORAKLIO

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