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19 janvier 2015 1 19 /01 /janvier /2015 21:01

ON DE REÇOIT DE LA CARICATURE QUE CE QU’ON Y APPORTE.

 

Quand on n’ose pas dire à la face du monde extérieur ce qui nous émeut.

Quand notre exaspération, devant les choses qu’on nous impose, n’ose pas ou ne sait pas s’exprimer. Quand l’intelligence ne trouve pas les mots pour se dire ; Alors, la caricature devient une violence derrière laquelle nos émotions, nos incompréhensions et nos réprobations se libèrent et osent aller affronter l’oppression extérieure. Plus l’oppression se vit comme insupportable - moins elle parvient à se dire et plus le trait se fait sarcastique, méprisant ou violent.

Pourtant, si la caricature est toujours un contre-pouvoir qui choisit le divertissement pour porter notre émoi ; elle n’est pas violence - elle est « enseignement » - ou n’est pas.  C’est une manière d’interpeler, d’interroger par un dessin, de remettre en question ce qui est considéré comme intouchable, c’est une façon de jeter le doute sur les évidences. C’est une métaphore, une fable graphique. L’important dans la caricature n’est pas de vouloir convaincre jusqu'à risquer l'outrage mais de donner à réfléchir.

Si la caricature est le défi de celui qui ne se résigne pas, l’arme de celui qui lutte contre la facilité et l’insouciance, le défi de celui qui veut rester libre, nous devons cependant garder à l'esprit que, se vouloir libre, c’est aussi être responsable. C’est être conscient des conséquences auxquelles nos choix nous exposent. Responsable, signifie être capable de répondre des actions que nous mettons en œuvre. Or, nous ne sommes plus dans un monde simple, bien délimité par nos raccourcis culturels rassurants, mais dans un monde complexe à hauts risques où nos choix peuvent avoir des incidences humaines, morales et éthiques incalculables. Nous habitons un monde aux « effets papillon » où celui qui sème le mépris est un dangereux apprenti sorcier qui engage le monde dans des développements dont il n’a aucune idée.

Quand le monde devient incompréhensible et tourbillonnaire, ce ne sont plus les effets de manches et les épouvantails qui font la force principale des nations, c’est la diffusion maximale de la responsabilisation intelligente.

Comprenons que quand la caricature devient mépris, toutes les têtes se ferment, toutes les bouches se scellent, toutes les intelligences s’isolent, tous les courages se rongent. Le mépris tue dans l’œuf jusqu’au désir même d’avoir envie.

Les tragédies que nous rencontrons aujourd’hui résultent pour une large part de des visées à courts termes de nos dirigeants. Ils nous bricolent tous les jours des « mariages forcés » fondés sur l’hostilité où la peur d’être envahi sur son espace personnel,  la peur d’être trompés, la peur de n’être pas reconnus, la peur d’être ridicules. Ils ont fait de nous, non pas des citoyens, mais des individus inhibés repliés sur leurs convictions. Comment faire cohabiter dans une même nation, dans un même monde, nos "légendes" différentes? Seul le « zéro mépris » nous en offre le pouvoir. Encore faut-il que ceux que nous fuyons aient envie de le faire; ils ne se lanceront dans cette passionnante quête que s’ils sont reconnus, écoutés, informés et compris. Le « zéro mépris » est donc la condition sine qua non de la survie de notre humanité. Nous ne survivrons qu’en nous efforçant de comprendre ceux qui nous entourent en évitant les amalgames en pensées comme en caricatures.

 

ORAKLIO 19/01/2015

mechery.hedy@dartybox.com

 

 

 

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